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Développement technologique : L’intelligence artificielle, catalyseur du développement en Afrique

 

La 9e édition du Forum international des DSI (directeurs des systèmes d’information), qui s’est tenue à Yasmine Hammamet, du 26 au 28 octobre 2023, a mis en avant une thématique cruciale pour l’avenir de l’Afrique et du monde : l’intelligence artificielle (IA). Sur le thème « AI4Africa, Future is Now », l’événement a fait ressortir les opportunités considérables que l’IA offre à ce continent en pleine mutation.

L’IA est aujourd’hui omniprésente, de la conduite autonome aux traductions instantanées, des assistants virtuels aux technologies de surveillance de l’agriculture et de la biodiversité. Cependant, son rôle ne se limite pas à la technologie ; elle se révèle être un outil précieux pour répondre aux défis cruciaux de l’Afrique, de la famine aux changements climatiques, en passant par l’amélioration de l’éducation, de la santé, de l’écologie, de l’urbanisme et du développement des industries créatives. En somme, l’IA peut servir de levier pour stimuler le développement économique, améliorer les conditions de vie et renforcer le bien-être quotidien des citoyens.

L’IA est incontestablement une priorité pour résoudre les nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée. Dans cette optique, le Forum international des DSI sur l’IA en Afrique s’inscrit dans une démarche visant à sensibiliser les dirigeants en matière d’informatique aux implications de l’IA pour les entreprises et les industries du continent. Ce forum a servi de plateforme propice à l’échange des meilleures pratiques, ainsi qu’au partage d’expériences et de connaissances.

Le potentiel de l’IA pour l’Afrique est immense. Elle peut contribuer à résoudre des problèmes économiques, sociaux et environnementaux, tout en réduisant l’écart entre les pays développés et les nations en développement. Pourtant, pour que l’IA profite pleinement à l’Afrique, certaines conditions doivent être remplies.

Une des interventions les plus marquantes du forum a été celle de Mohamed Louadi, professeur à l’ISG et diplômé de l’Université du Wisconsin-Madison et de l’Université de Pittsburgh.

Dans sa Keynote, Mohamed Louadi a souligné que l’IA est une force irrésistible, une révolution technologique qui ne peut être arrêtée. Il a exhorté les décideurs africains de ne pas tenter de résister à ce qu’il appelle « le tsunami » de l’IA, mais plutôt à la comprendre et à en tirer parti. Il a mis en avant l’idée que l’IA est en train de redéfinir notre monde et que l’Afrique doit s’adapter pour ne pas être laissée pour compte.

M. Louadi a insisté sur le fait que l’Afrique ne devrait pas se contenter de consommer de l’IA, mais plutôt la développer activement. Il a encouragé la collaboration entre les gouvernements, les entreprises et les établissements d’enseignement pour créer un écosystème propice au développement de l’IA en Afrique. Selon lui, l’IA peut être un moteur essentiel pour le développement économique et social du continent.

L’IA peut contribuer à accélérer la croissance technologique de l’Afrique

Bien que l’Afrique dispose d’une population jeune en constante évolution, constate Mohamed Louadi, le continent reste à la traîne en matière de technologies, comparé aux régions plus avancées.

Cependant, il a souligné que l’IA peut contribuer à combler cet écart et à accélérer la croissance technologique de l’Afrique.

Par ailleurs, le professeur, dont la Keynote a été particulièrement appréciée par les quelques centaines de participants au Forum, a rappelé l’importance cruciale des données de qualité pour le fonctionnement de l’IA.

Il a noté que l’Afrique du Sud est en avance dans la collecte et l’utilisation de mégadonnées, ce qui pourrait servir d’exemple pour d’autres nations africaines. Il a encouragé les pays du continent à investir dans l’infrastructure de données et à favoriser la transparence pour alimenter les progrès de l’IA.

Pour Mohamed Louadi, deux scénarios se présentent à l’Afrique : rester à la traîne ou adopter une approche de « leapfrogging » qui consiste à sauter des étapes technologiques pour rattraper son retard.

M. Louadi a également mis en lumière les conséquences de l’automatisation due à l’IA en Europe, avec un manque prévu de 44 millions de travailleurs d’ici à 2050 et 8 millions d’emplois menacés.

Il a souligné que ces chiffres mettent en évidence l’importance pour l’Afrique de développer des compétences en IA.

Cela permettrait au continent de saisir les opportunités liées à l’IA, de créer des emplois et de rester compétitif sur la scène mondiale.

Le forum des DSI a couvert divers sujets, notamment les technologies émergentes en IA, les défis et opportunités pour les entreprises, les stratégies de mise en œuvre, l’impact sur l’emploi et la formation, ainsi que les questions éthiques et réglementaires liées à l’utilisation de l’IA.

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